La Tour Solaire mise à l’honneur pour la Journée Mondiale de l’Architecture
Située à l’angle du boulevard Marie et Alexandre Oyon et du boulevard Demorieux, la Tour Solaire occupe une place de choix sur un axe d’entrée de la ville et jouissant de la proximité avec la gare. La Tour bénéficie d’un environnement idéal avec les transports en commun, les pistes cyclables, les parcs et les bords de Sarthe à proximité ; tout en étant à deux pas du centre-ville du Mans.
Depuis quelques années, le CAUE (Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement) de la Sarthe a engagé une campagne de recensement des architectures représentatives du XXe siècle dans le département. En juillet 2024, l’association a publié le 3e tome intitulé « Patrimoine XX : courbes et architecture en Sarthe » et met un coup de projecteur sur la Tour Solaire. L’occasion de revenir sur son histoire et ses particularités.
Extraits du guide :
« En 1980, le principe d’aménagement du quartier envisagé par Alain Lorgeoux, architecte en chef de la communauté urbaine du Mans, démontrait déjà l’intérêt d’installer un élément singulier au seuil de ce centre d’affaires en devenir. […] Le TGV arriva en 1989, suscitant effectivement les convoitises. La Caisse Nationale d’Assurance Maladie, en pleine réflexion sur la dématérialisation des feuilles de soins, a très vite saisi l’opportunité.
Encouragée par les arguments élogieux exposés par la ville du Mans, la communauté urbaine et le département, le GIE SESAM-Vitale, fraîchement créé, s’installe au Mans en 1994 dans des espaces de bureaux déjà construits. Plusieurs architectes, Philippe Duvergey, Daniel Saintagnan, Philippe Tardits et Reynald Eugène étant en effet déjà à l’œuvre pour donner au quartier de la gare dénommée Novaxis sa nouvelle physionomie. L’installation à cette nouvelle adresse se voulait temporaire, l’intérim durera finalement six ans. […] La Tour Solaire reviendra finalement au GIE SESAM-Vitale pour y loger ses équipes […]
[Le GIE SESAM-Vitale] s’offre alors une visibilité exemplaire dans une architecture particulière qui dénote avec le paysage construit alentour. Les services s’installent donc sur les huit niveaux de plateaux de bureaux d’un cylindre elliptique, isolé et posé sur dalle, à l’angle de blocs d’immeubles linéaires de plus faible hauteur.
[…] Le plan en ellipse du bâtiment s’accompagne de facto d’une façade unique et continue. L’écriture architecturale homogène proposée par les architectes sur l’ensemble des expositions de la tour accentue cet effet de continuité.
En élévation, l’alternance des anneaux brise-soleil, des allèges en béton et des bandeaux vitrées entourant la tour, souligne les étages. De teinte ocre à l’origine, le bâtiment s’est habillé d’un dégradé rouge brique à beige clair pour une lecture encore plus évidente des différents niveaux. »
Plus d’informations sur le site du CAUE.